Du bon goût : les 5 meilleurs films d’amour selon moi 

Avertissement : Si vous espérez des critiques cinématographiques ampoulées, énamourées et référencées, courrez dans le kiosque à journaux le plus proche de chez vous, il y en a plein ! Ici la critique sera parfaitement subjective et totalement hermétique à l’eau de rose et autres niaiseries.

Je préfère vous dire immédiatement que j’ai une intolérance au sirop de glucose et à la mièvrerie. Je ne supporte pas les clichés éculés et les histoires dites d’amour qui font passer les femmes pour de fragiles créatures domestiques éplorées à la moindre bleuette et les hommes pour de virils destriers reproducteurs et porteurs de rolex. Je ne rêve ni du prince charmant, ni de mariages et les vidéos de chats ne m’attendrissent pas alors autant vous dire que ma liste ne comportera pas de fadaises du type Titanic ou A Star is Born.

Cette précaution étant verbalisée, je m’autorise à présent à me prélasser avec délice dans les souvenirs fiévreux, passionnels et intenses de mes plus beaux films d’amour. Les ingrédients sont tous plus savoureux les uns que les autres : du romantisme, des succions, des orages, des robes en velours etc….

Only lovers left alive : Les vampires sont depuis toujours des emblèmes de sensualité, de sexualité débridée mais aussi d’éternité de l’amour. Ils sont donc indispensables dans une liste répertoriant mes plus belles histoires d’amour au cinéma. Il s’agit du récit tendre et poétique de deux vampires qui s’aiment depuis des siècles mais vivent aujourd’hui sur des continents différents : la lumineuse Eve (antithèse pour une goule), éprise de littérature et de la beauté méditerranéenne de Tanger et le ténébreux Adam, fasciné par la musique et la solitude fantomatique de la ville de Détroit. Ils sont diaphanes, créatifs, intemporels et leur histoire est douce, parfois désespérée mais toujours intensément vivante (un comble assumé pour des amants dont le cœur ne bat plus).

Les Amants du siècle : Qui n’a pas connu dans sa vie des disputes et des tourments à la Georges Sand et Alfred de Musset n’a fait qu’effleurer le mythe de la passion la plus folle et échevelée (et partiellement toxique, cela va sans dire). Ils étaient de flamboyants artistes, de grands amants et le cadre fastueux de Venise a abrité leurs pires déchirements. Les décors sont sublimes : de l’écarlate, les apparats et l’élégance du 19ème siècle. Les trahisons et les mots d’amour émaillent ce film nostalgique et triste évidemment car il finit mal. Ce n’est pas un spoiler, tous les amateurs de l’époque savent qu’Aurore et Alfred se sont aimés férocement mais fugacement, réussissant pourtant le prodige de construire une belle amitié sur les décombres fumants de leur destructrice passion.

The Eternal sunshine of the spotless mind : Rappelez-vous ce moment post-rupture où la douleur est si intense que vous vendriez votre rein et votre mère pour que cette histoire n’ait jamais existé. Et bien ici, c’est possible ! Un médecin a inventé une méthode pour effacer radicalement toute trace de cette liaison et des souffrances liées à la ruine et la perte de l’être adoré. Sauf que, pour Clémentine et Joël qui s’aiment et se détruisent, cela ne peut pas être si simple, ils vont se recroiser, s’aimer à nouveau et se détester. Cela accrédite la croyance en un amour prédestiné, une passion fatale à laquelle on ne peut pas échapper aussi dévastatrice soit-elle. Les âmes sœurs existent bel et bien ici mais elles ne s’aiment pas avec la douceur et la fadeur d’un roman de Barbara Cartland…

Autant en emporte le vent : Après ces films d’auteur, revenons à un classique, un basic même. Nous ne parlerons pas des horreurs absolues de l’esclavagisme qui ne sont pas dénoncées par nos héros car c’est un autre débat, celui de l’Art pour l’Art : peut-on apprécier une œuvre qui dérange nos valeurs etc… Concentrons-nous sur l’histoire centrale : Scarlett, jolie créature vaniteuse, égocentrée et gâtée va découvrir la vie et l’amour sur fond de guerre de sécession et grâce au viril Reth, ambitieux, opportuniste et léger. Deux personnages peu sympathiques voir déplaisants au premier abord. Et pourtant, leur histoire est rédemption et complémentarité, passion incandescente et apaisement. Le Karma étant ce qu’il est, ils n’échapperont pas à de funestes répercussions mais vous devez connaître la fin…

Laurence Anyways : Finissons en beauté par mon coup de foudre jamais éclipsé ces 10 dernières années. Il s’agit de passion romantique au sens le plus littéral du terme : un amour fou mais impossible. Laurence (un homme) et Frédérique (une femme) s’aiment magnifiquement. Ensemble depuis des années, ils rient comme des enfants, s’admirent et se soutiennent, s’envoient en l’air, ont des vies riches et sans monotonie. Mais Laurence a un secret, une faille qu’il avoue à sa bien-aimée pour ses 30 ans : il va devenir une femme. Et elle va accepter de l’accompagner dans ce parcours long et éprouvant, rester à ses côtés pour assister à la perte inéluctable de l’homme qu’elle aime, icône sacrificielle sublime de justesse. Il y a des scènes à couper le souffle autant esthétiquement qu’émotionnellement. A revoir encore et toujours…

A vos pop-corn !

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©CaroleDarkshaw2020

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